Philippe Cognée, Cristina Iglesias, Wolfgang Laib et Giuseppe Penone, qui furent au demeurant déjà présentés à Grenoble, proviennent d’horizons très différents et permettront, grâce à leurs propositions plastiques inédites, d’éclairer sous des aspects résolument originaux et singuliers la relation de l'homme à la nature.
Ainsi pour Philippe Cognée, seul peintre de la sélection, le paysage apparaît dans son œuvre en contrepoint de ses vues urbaines qui l’ont fait connaître, comme l’expression d’un chaos ordonné, à la fois lieu originel et vital en même temps que sauvage et menaçant. Pour Cristina Iglesias, la nature se manifeste sous l’aspect de « motifs décoratifs » qui subvertissent les formes architecturales qu’elle édifie, posant à nouveau avec ironie et sensualité la question du rapport entre nature et culture. Avec Wolfgang Laib, la relation à la nature s’inscrit dans une démarche d’ordre spirituel où l’œuvre d’art devient offrande à la vie et à la Création. Enfin, Giuseppe Penone, dans un rapport fusionnel avec les éléments, révèle les énergies qui traversent l’être humain et l’unissent de manière consubstantielle à son milieu d’origine, la nature.